Points de vue sur l'actualité

Jeunes déscolarisés de 16-25 ans : un moral plus qu'en berne !

À la veille de l'Université d'été CFTC qui veut donner une large expression aux jeunes militants, les résultats suivants méritent d'être médités. Une étude réalisée auprès des Missions locales sur la “ santé mentale ” des 16-25 ans déscolarisés fait en effet figure de coup-de-poing : “ les jeunes des Missions locales ont quatre fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les jeunes actifs ”, “ 26 % des jeunes des Missions locales sont en souffrance psychique, 7 % ont un état dépressif avéré, 16 % de la population enquêtée a déjà tenté de se suicider, et ce taux monte à plus de 24 % parmi les sans diplôme ”.

Responsables de ce mal-être, les difficultés d'insertion bien sûr et l'incertitude face à l'avenir, mais aussi un sentiment de discrimination persistant et un environnement familial instable : près de la moitié a vécu au moins un événement familial douloureux, séparation des parents, rupture avec les deux parents ou maladie grave d'un des parents. Cette étude paraît alors que le gouvernement parle, au nom des économies budgétaires, de réduire la participation de l'État aux Missions locales. Cette participation est pour l'instant de 40 % du budget, aux côtés des collectivités locales. Les missions locales ont parfois été accusées de diverses déviations mais, lorsque l'on veut tuer son chien, il est facile de dire qu'il a la rage. En 2008, elles ont accueilli plus de 1,2 million de jeunes. Dans certaines d'entre elles, des militants CFTC s'investissent. De tels chiffres plaident plutôt en faveur de décisions énergiques en faveur des jeunes des banlieues et des milieux ruraux qui fréquentent ces structures que pour une réduction de leurs moyens.