Points de vue sur l'actualitéAllocations chômage : seulement +1,2 %Première mauvaise nouvelle des traditionnelles revalorisations des prestations sociales au 1er juillet : les allocations chômage n'augmenteront que de 1,2 %. Une revalorisation non seulement insuffisante au regard de l'inflation (1,65 %) mais également dérisoire au regard de la grande précarité de bon nombre de chômeurs. La CFTC demandait 2 % ce qui, selon elle, n'aurait pas pour autant mis en péril le rééquilibrage des comptes de l'Unedic. Depuis des mois, la CFTC s'inquiète et alerte tous les acteurs concernés d'une paupérisation de plus en plus importante de la population active. Chômeurs en fin de droit, prétendants au RSA, titulaires de contrats précaires ils sont chaque jour toujours plus nombreux. Les demandeurs d'emploi, alors qu'ils ne sont pas responsables de la crise, restent doublement pénalisés, par la perte de leur emploi d'une part et par une allocation chômage qui n'évolue pas au même rythme que l'inflation d'autre part. Comment relancer l'économie quand tant de personnes souffrent de la baisse du pouvoir d'achat ? Comment faire redémarrer la consommation quand tant de familles ne peuvent plus se permettre de rentrer dans un supermarché pour acquérir le strict minimum ? La CFTC ne peut rester simple spectatrice de cette détresse grandissante. Le 29 juin dernier, lors du Conseil d'administration de l'UNEDIC, la CFTC n'a pas voté contre la revalorisation minime (1,2 %) des allocations chômage pour permettre sa mise en oeuvre, mais s'est en revanche abstenue pour exprimer son profond désaccord. Les mouvements sociaux tels que les ont connus l'Allemagne et la Grèce, voire les crises politiques comme au Portugal ont éclaté sur fond de pauvreté et d'injustices grandissantes. Le 24 juin, des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour témoigner de leurs inquiétudes face à l'avenir. Il est impossible d'ignorer leurs difficultés ! |