Points de vue sur l'actualité

Augmentation des prix et des services au 1er juillet : que devient la promesse de moralisation du capitalisme ?

Si certains  une minorité de privilégiés  parviennent encore à s'enrichir en dormant, d'autres  la grande majorité de nos concitoyens  s'appauvrissent. En se réveillant, ce matin du 1er juillet 2010, la plupart des habitants de notre pays étaient, en effet, plus pauvres que lorsqu'ils se sont endormis dans la soirée du 30 juin, tout simplement parce que, durant leur sommeil, les prix de services et de produits de première nécessité (les transports, le gaz, le timbre) ont augmenté dans des proportions considérables. Car dans le même temps, leur salaire n'a pas bougé et la faiblesse de l'euro contribue à l'augmentation des produits importés, notamment des matières premières.

Concernant l'augmentation du prix du gaz, quelques idéologues sont parvenus à convaincre les politiques que la libéralisation du marché serait bénéfique pour les ménages ; on voit aujourd'hui le résultat : une augmentation sans précédent du nombre de ménages incapables de payer leurs factures. La CFTC considère que la création d'une agence, qui fixe désormais les prix de cette énergie en lieu et place de l'Etat, constitue une régression démocratique et demande sa suppression : elle est certes indépendante du gouvernement, mais pas des groupes de pression financiers.

Pour la CFTC, tout se passe, aujourd'hui, comme si chacun cherchait à profiter au maximum d'un système économique moribond avant qu'il ne disparaisse corps et bien, abandonnant dans son sillage, son cortège de laissés-pour-compte et ouvrant la porte aux extrémismes.

Certaines dérives observées dans certains ministères participent de cet état d'esprit ; de même que le scandale et les pertes provoqués par l'externalisation de la gestion de 320 000 chômeurs par Pôle emploi révélé par Médiapart ; de même que les prêts accordés aux banques alors que dans le même temps on impose aux citoyens européens des plans de rigueur qui ne feront qu'accentuer la paupérisation en cours.

Nous sommes encore loin de la « moralisation » tant promise et tant attendue du capitalisme ! Il y a donc urgence à changer de système pour remettre l'Homme au centre de l'Economie.