Points de vue sur l'actualité

Même pas peur !

Le thème de cette 7ème Université d’été s’inscrit à contre-courant du pessimisme et du fatalisme ambiant

C’est le thème de notre Université d’été 2010 qui se déroulera à Rouen le 31 août et le 1er septembre prochain.

Il s’adresse plus particulièrement aux militants et adhérents de moins de 32 ans et se fixe pour objectif de dégager des pistes d’action en faveur de l’intégration professionnelle et sociale des jeunes et de définir leur place dans l’action syndicale. Ce thème – qui s’inscrit à contre-courant du pessimisme et du fatalisme ambiant – montre que, fidèles à l’espérance qui nous anime, nous refusons de baisser les bras. Et pourtant, dans le contexte actuel, les jeunes auraient des raisons d’avoir peur et nous avec. Car derrière les discours politiques, se cache une effrayante réalité. Ainsi, pour que le fardeau de la dette sociale – et notamment celui des retraites – pèse moins sur les générations futures, le gouvernement n’a pour seule solution que de reporter l’âge légal de départ à la retraite. Ce qui aura pour conséquence de retarder l’entrée dans la vie active des jeunes. La crise économique, qui détruit des emplois, déstabilise le marché du travail et accroît la précarité, constitue une autre source d’angoisse pour les jeunes et leur famille. Le nombre de jeunes qui ne vivent qu’avec l’aide de leurs parents ne cesse de progresser, les difficultés qu’ils rencontrent pour se loger deviennent insurmontables, leur moral est en berne. Rien ne serait pire que d’abandonner le combat. La semaine dernière, nous avons célébré le 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin : la situation était désespérée, mais parce que des hommes et des femmes se sont dressés contre le renoncement, nous en sommes sortis par le haut. Cinq ans après, la France jetait les bases de son système social, à l’élaboration duquel la CFTC a participé. L’objectif de notre 7e Université d’été sera, avec le même esprit de résistance au découragement, d’apporter des réponses aux questions que se posent les jeunes aujourd’hui. Je reconnais que la tâche n’est pas aisée, mais la spécificité de la CFTC n’est-elle pas d’être force de propositions ?