Points de vue sur l'actualité

Calmer le jeu de toute urgence

Nous ne pouvons que regretter l’autisme des ministres et autres conseillers chargés de la réforme qui sont prêts à transiger sur la pénibilité, les carrières longues.

Faites vos jeux, rien ne va plus ! Je ne sais pas si c’est la libéralisation des jeux d’argent en ligne qui inspire et stimule les dirigeants des banques, des entreprises et même les administrations, mais force est de constater que tout se passe comme si chacun essayait de tirer le meilleur parti de la situation actuelle sans se soucier des difficultés qu’ils engendrent pour nos concitoyens. En prétextant, toutefois, que c’est au nom de l’intérêt général.

C’est comme cela qu’on explique l’augmentation du prix du gaz, des transports en commun, la politique d’austérité, la réforme des retraites, les suppressions de postes dans la Fonction publique, les licenciements… Les salariés ne sont pas dupes ; ils en ont assez d’être pris pour les dindons de la farce : la forte mobilisation du 24 juin en témoigne. Il faut que le gouvernement mette à profit la période de vacances pour calmer le jeu de toute urgence, faute de quoi la rentrée pourrait bien être torride. Il faut que le gouvernement revienne sur sa réforme des retraites qui ne satisfait que le patronat, les instances internationales et les marchés. Il faut que le gouvernement accepte, enfin, d’écouter la voix des travailleurs, des retraités et de leurs familles qui s’exprime à travers les revendications des organisations syndicales. À la CFTC, nous ne pouvons que regretter l’obstination du gouvernement qui est certes prêts à transiger sur la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés pour s’attirer les bonnes grâces d’autres organisations syndicales, mais qui refuse de parler du report à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite et rejettent l’élargissement de l’assiette de cotisation.

C’est pour obtenir satisfaction sur ces revendications que nous appelons à la mobilisation le 13 juillet puis dès le 7 septembre.