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Les salariés jugent leur entreprise : bien, mais pas tant que ça

Pas de doute, les Français aiment leur travail, mais pour leur entreprise, ils temporisent. 65 % des personnes interrogées par BVA-L’Express* estiment que le travail contribue à leur épanouissement personnel, et il est même au centre de l’existence de 40 % d’entre eux. Les relations avec les collègues comptent pour 88 % des salariés, ainsi que celles avec le supérieur hiérarchique (74 %), tout comme l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée (72 %) et le travail en lui-même (77 %). Mais questionnés sur la reconnaissance de leur travail que la direction ou leur hiérarchie leur témoigne, la possibilité de développer leurs compétences ou d’évoluer professionnellement dans leur entreprise, les réponses sont plus mesurées – respectivement 48 %, 43 % et 57 % des salariés interrogés ne sont “ pas vraiment ” ou “ pas du tout ” satisfaits. L’étude montre que les liens au travail se dégradent continûment et que “ l’amour du métier ” ne rime plus avec un “ attachement fort à l’entreprise ” : les salariés méconnaissent ou n’adhèrent pas à la stratégie de l’entreprise et ses valeurs, 39 % des personnes sondées ont une piètre opinion de leurs dirigeants. Ils se plaignent du manque de soutien en cas de difficultés (seuls 61 % le sont) et aimeraient que leur charge de travail soit prise en compte (52 %). Résultat, une majorité d’entre eux désirent changer d’entreprise, 55 % dans les 5 ans et 17 % dans l’année. Alors, au-delà de l’impact du contexte économique et social jugé “ néfaste ” sur l’entreprise et sur leur motivation au travail par respectivement 54 % et 34 % des sondés, c’est surtout la reconnaissance et l’appréciation du travail par les supérieurs qui importe, ainsi qu’une meilleure information sur la stratégie de l’entreprise.

* Observatoire du travail, 16e édition, “ Le sens du travail ”, juin 2010, sondage BVA-L’Express-BPI réalisé le 28 avril et le 6 mai 2010 auprès d’un échantillon représentatif de la population active de 1 000 personnes.