Points de vue sur l'actualité

Observatoire de la parité : la parité relancée ?

L'installation le 1er juillet par François Fillon du nouvel Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, en sommeil depuis quinze mois, est un signe encourageant. Alors que s'accumulent les signaux négatifs sur cette question cruciale. Les femmes gagnent toujours mois que les hommes (-27%), elles héritent de temps partiels subis et, alors que l'on aborde les débats sur la retraite, on constate qu'elles partent plus tard et touchent des pensions très inférieures (-38%). Avec plus de membres (37 contre 19 à sa création en 1996), mais moins d'associations féministes, le nouvel observatoire va s'attaquer à des sujets récurrents. A commencer par l'égalité professionnelle et salariale. L'observatoire devra faire des propositions qui seront discutées par les partenaires sociaux, avant un texte législatif prévu pour la fin de l'année. Également à l'ordre du jour : l'articulation vie familiale et vie professionnelle, les retraites et l'accès aux responsabilités, tant professionnelles que politiques. Ironie du sort : la réforme des collectivités territoriales a adopté le principe d'un scrutin uninominal à deux tours, ce qui porterait à moins de 20% la représentation des femmes dans les futurs conseils territoriaux, alors qu'on compte actuellement 48 % de conseillères régionales. “ Pas question que ce soit une chambre d'enregistrement ” prévient Pascale Coton, fraîchement désignée membre de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, aux côtés d'une seule autre organisation syndicale (la CGT). Et de poursuivre : “ La CFTC prendra toute sa place dans les débats, notamment sur la question des retraites. Je souhaite que les travaux fassent avancer l'égalité des hommes et des femmes dans et hors des entreprises et débouchent sur du concret. ”

Missions : initialement « pole d'information sur la situation des femmes » chargé de promouvoir l'égalité entre les sexes, l'observatoire de la parité hommes femmes peut être saisi par le premier ministre pour se prononcer sur les textes de loi