Points de vue sur l'actualité

Vacances d'été : moins loin, moins longues et moins chères

Seulement 68 % des Français déclarent qu'ils partiront cet été, soit 6 % de moins qu'en 2008, selon le dernier baromètre Ipsos-Europ Assistance, dévoilé le 22 juin. La crise touche particulièrement le budget vacances pour 42 % des Européens. La frilosité à ouvrir son porte-monnaie a particulièrement marqué les intentions de destinations, qui pâtissent du mauvais contexte socio-économique. Les vacanciers français trouveront cet été le bonheur près de chez eux, avec une nette préférence pour les côtes françaises ensoleillées pour 60 % d'entre eux. Près des deux tiers des Européens ayant déclaré que la crise aura une influence sur leur “ budget-vacances ” feront des économies sur les loisirs et les sorties (68 %), ainsi que l'habillement (66 %). L'effet de la crise est encore plus marquant sur les intentions de départs “ multiples ” dont le niveau reste assez éloigné des intentions déclarées en 2008. Autres chiffres marquants de l'été, ceux du premier “ baromètre Ipsos / Kinder des vacances des enfants ” qui dresse le constat du phénomène d'exclusion sociale que représente l'impossibilité de partir en vacances. La première discrimination face aux vacances est évidemment d'ordre financier. Dans les foyers disposant de moins de 3 000 euros de revenu mensuel, un enfant de 5 à 12 ans sur 3 (37 %) n'est pas parti en vacances, mais c'est plus d'un sur 2 dans les foyers disposant de moins de 2 000 euros. Au-delà du revenu disponible, les plus touchés appartiennent aux populations les plus fragilisées : 40 % des enfants de foyers monoparentaux et 44 % des enfants de familles nombreuses sont des enfants “ oubliés des vacances ”.