Points de vue sur l'actualitéSurcouf : conditions de départ et rémunérations en berneLa direction des magasins Surcouf ne brille pas par sa volonté de négocier. C’est même le contraire, elle présente un médiateur qui ne tient pas ses rendez-vous et envoie au TGI les délégués des salariés pour entrave au bon fonctionnement du magasin situé avenue Daumesnil. Parmi eux Laurent DRENO, délégué CFTC et membre du CE. Après trois semaines de grève, l’installation de tentes devant le magasin et une journée d’occupation, Laurent attend le prochain rendez-vous pour savoir si les 179 salariés de l’entreprise en voie de licenciement (sur 310), pourrons partir dignement. Il y a près d’un an Surcouf a été cédé par PPR, avec une enveloppe de 20 millions d’euros à Hugues MULLIEZ (la famille MULLIEZ : Auchan, Boulanger...) déjà propriétaire de la chaîne Youg’s. Son objectif : tout fusionner pour devenir le leader du multimédia, avec des prix alignés sur ceux du web. Résultat : des pertes financières amplifiées et un PSE proposé avec un avenant touchant plus particulièrement les salaires des employés des magasins. Principe : une rémunération calculée sur la satisfaction du client, sur la marge et non sur le chiffre d’affaires, soit une diminution importante des salaires. D’où la détermination de Laurent ! Fin mars l’avenant ne proposait pratiquement rien en matière de formation et de reclassement, avec en tout et pour tout 2 mois de salaire comme indemnités. Aujourd’hui Laurent, avec les membres du CE, s’apprête à négocier de meilleures conditions de départ : un vrai budget de formation, un reclassement élargi au sein du groupe et des indemnités légales et extra-légales pour ses camarades qui ont contribué à la réputation des magasins. Et s’il le faut, l’avocat du CE remettra en cause le bien-fondé du PSE. |