Points de vue sur l'actualité

Bilan de la présidence SARKOZY : toutes les promesses seront-elles tenues ?

Alors que le président de la République fête les trois ans de son entrée en fonction, la CFTC reprend les déclarations fortes de Nicolas Sarkozy et y ajoute son commentaire.

Nicolas SARKOZY a appelé à moraliser la gouvernance économique. Après trois ans d’exercice, la CFTC demande au président de la République d’aller plus loin. Par exemple lors de la prochaine présidence française du G8-G20, pour que les décisions qui seront prises visent davantage à garantir le bien-être des populations plutôt qu’à préserver les profits des grandes entreprises.

Au niveau de l’entreprise, l’engagement sur l’ «égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes totale d’ici 2010» n’a malheureusement pas encore été suivi d’effet, alors que la CFTC a demandé au gouvernement de publier une loi sanctionnant les entreprises qui ne respectaient pas ce principe.

Nicolas SARKOZY souhaitait «mener de grandes politiques de solidarité» la CFTC discute actuellement avec Éric WOERTH des moyens de garantir la pérennité du système de retraites par répartition qui assure cette solidarité entre les générations et entre les salariés. Il restera à mettre en œuvre les moyens nécessaires (notamment en termes de financement) pour garantir cette solidarité.

De même, son souhait d’une «revitalisation profonde du dialogue social» s’est limité à modifier les règles de la représentativité. Malheureusement, cette loi n’a rien changé, et la mobilisation dans la rue reste trop souvent l’un des meilleurs moyens pour faire entendre les aspirations des salariés, au grand regret de la CFTC qui est favorable à un dialogue constructif. L’engagement dans la négociation au quotidien n’est pas suffisamment pris en compte par les interlocuteurs des syndicats. Aujourd'hui, la CFTC demande en particulier que les salariés des TPE puissent bénéficier des mêmes possibilités de dialogue social que ceux des grandes entreprises.

Certes, le contexte de crise n’a pas facilité la réalisation des promesses de campagne, mais là-aussi, le président de la République est attendu pour apporter des réponses concrètes aux attentes des Français.

Le Sommet social du 10 mai prochain doit être l’occasion de définir les mesures à même de retrouver un niveau élevé d’emploi et de préserver le pouvoir d’achat.