Points de vue sur l'actualité

Sommet social : le spectre de la rigueur plane sur le Sommet

La rencontre à l’Élysée du 10 mai était censée faire le bilan des mesures anti-crise mises en place depuis un an. Mais une nouvelle crise secoue l’Europe de nouvelles mesures pourraient alors s’avérer nécessaires. Problème : un invité surprise s’est assis autour de la table… L’annonce du Premier ministre d’un “ gel des dépenses publiques jusqu’à 2013” a officialisé cette invitation de dernière minute. C’est un signe que la France est entrée dans une période de rigueur. Certains dispositifs pourraient alors ne pas être reconduits. Gabrielle Simon craint qu’il soit même “ demandé aux salariés et aux retraités de se serrer la ceinture”. Pour la CFTC, plutôt que de prendre le risque d’instaurer l’austérité, il faut au contraire, proroger les mesures visant à favoriser la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. C’est tout l’enjeu de cette rencontre. Pour cela la mise en place d’un nouveau “ pacte social ” est indispensable selon la CFTC. Ce pacte pourrait s’appuyer sur une série de mesures pour favoriser l’emploi et le retour à l’emploi, telle l’élargissement des dispositifs CRP/CTP aux contrats précaires. La CFTC n’y était pas complètement parvenue lors de la négociation sur les fins de droits, qui s’était pourtant soldée par un bon accord, limitant la casse pour ces chômeurs en bout de course. Autres mesures nécessaires : le développement de la GPEC territoriale au service des bassins d’emplois, la reconduction du dispositif “zéro charges ” pour favoriser la création d'emplois dans les TPE, ainsi que le maintien des mesures conjoncturelles visant à soutenir l'alternance des jeunes et la promotion du tutorat dans l’entreprise. Il faudrait également que soient encouragées la politique salariale, la participation des salariés en matière financière comme aux choix stratégiques de l’entreprise pour que ce Sommet soit une réussite.