Points de vue sur l'actualitéSommet social : des réponses insatisfaisantesLa CFTC ne partage pas le constat quelque peu idéalisé présenté par Nicolas SARKOZY, ce 10 mai, lors du deuxième sommet social de l’année. Constat selon lequel l’objectif de “ stabilisation ” et de “ réglementation du système financier ” serait atteint, la reprise serait engagée avec une consommation des ménages plus vigoureuse et la dégradation de l’emploi lié à la crise serait moins importante que chez nos voisins européens. La réalité vécue par bon nombre de salariés et ménages victimes de cette crise et toujours en proie à des graves difficultés est toute autre. Ils ont, eux, le sentiment que la crise n’est pas derrière eux. Voilà pour le rendez-vous qui devait être le bilan des mesures anticrises prises depuis un an. Finalement, comme la CFTC et d’autres le craignaient, la rigueur s’est bien invitée au Sommet. La réforme des retraites le deuxième invité surprise. Toutes les mesures pour parer à de nouveaux effets de la crise – les effets de la crise grecque ne se sont pas encore fait connaître – n’ont donc pas été reconduites. Et notamment celles favorisant le pouvoir d’achat des salariés. Exit aussi le débat promis sur un meilleur partage des richesses au sein de l’entreprise qui n’a apparemment pas retenu l’attention du chef de l’État. En revanche, certaines mesures pour “favoriser l’emploi” que la CFTC souhaitait voir proroger ont été reprises. Ainsi le plan Jeunes pendant six à neuf mois, comme les mesures conjoncturelles destinées à soutenir l'alternance, et un tutorat pour aider les jeunes en recherche d'emploi et les fins de droit et les futurs retraités avant leur départ. Autre bonne surprise pour la CFTC : les mesures de soutien au chômage partiel et à la reconversion des licenciés économiques (et leurs dispositifs CRP et CTP) ont été également maintenues. |