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Artex : elles étaient cent et un

Les salariés de l'entreprise de confection Artex d’Arcques (Pas-de-Calais) ont de quoi s'impatienter.

Depuis l'annonce surprise de la liquidation de leur entreprise le 17 septembre dernier, et la saisie du conseil de prud'hommes les renvois sont incessants faute de présentation de documents demandés au représentant du liquidateur.

Cent un des cent soixante-trois ex-salariés (les autres salariés sont partis en (pré)retraite), majoritairement des femmes ayant consacré toute leur vie aux métiers du textile, avec en tête Anne-Catherine BECQUES, déléguée syndicale CFTC, demandent par le biais de leur avocat que l'entreprise applique les règles.

Il s'agit de faire constater qu'il n'y a pas eu de recherche de reclassement interne à l'intérieur du groupe constitué de trois sociétés, pas de formation proposée dans la cadre du licenciement économique, ni à aucun moment lorsque les salariés étaient en poste. Au représentant du liquidateur de justifier, le 17 juin, entre autres, de l'existence et de la composition de la cellule emploi qui a été mise en place dans le cadre d'un plan de sauvegarde (PSE), des bilans des trois derniers exercices comptables d'Artex et de sa holding, des formations suivies par les salariés au cours de ces trois dernières années et de leur financement.

De son coté, l'avocat des anciens d'Artex demande l'attribution de 3 000 euros de dommages et intérêts par personne et une indemnité d'un mois de salaire par année effectuée dans l'entreprise pour chacun des salariés.

Réponse le 5 juillet, en espérant que la partie adverse ne fasse pas appel. Dans ce cas la procédure courra encore près de six mois.