Points de vue sur l'actualitéFreescale : renégociations possiblesBref rappel. En avril 2009 le groupe américain Freescale décide de rapatrier aux États-Unis ses activités de production de semi-conducteurs embarqués et de supprimer près de 820 emplois sur son site toulousain de fabrication de puces électroniques. En février, l’intersyndicale CFTC, CGT et CFDT dépose un recours au Tribunal de grande instance (TGI) pour faire annuler ce PSE qui est pour son avocat “vide de toute mesure de reclassement (…) et comprend des mesures financières discriminatoires”. Estimant que le plan n’est pas conforme à la loi, le juge des référés a alors suspendu le plan. À la fin de la matinée du 13 avril l’intersyndicale, et André GUIRAL, délégué syndical central CFTC et technicien de l’entreprise, constate que le PSE n’est pas remis en cause par les juges du TGI mais qu’en revanche, ils confirment comme “discriminatoire et réputée non écrite la clause du plan social litigieux ”. “ Ce qui me paraît positif, observe André GUIRAL, c’est que nous allons pouvoir renégocier le montant des primes au départ. Initialement était prévue une prime de 40 000 euros pour les premiers départs, puis 25 000 euros en 2011, date à laquelle l’entreprise commencera sa procédure de fermeture, puis 15 000 euros. Une façon de pénaliser les salariés âgés ayant du mal à se faire réembaucher et qui sont obligés de rester jusqu’à la fermeture, face aux volontaires au départ déjà reclassés ”. Et André d’ajouter que pourtant la production s’intensifie, avec 150 embauches d’intérimaires. C’est donc qu’il ne s’agit pas de compétences mais bien de marché ! |