Points de vue sur l'actualité

Dim : reculer pour mieux sauter ?

À la sortie du CCE, au siège de la société DIM, l’intersyndicale de l’entreprise dont fait partie la CFTC était amère. À l’ordre du jour : une réunion extraordinaire au titre de l’article L. 2323-15 du Code du travail, appliqué lorsque restructuration et compression d’effectifs sont envisagées. “On était en attente de cette réunion depuis six mois ”, soupire Alain Germain, représentant CFTC au CCE et salarié chez DIM depuis 32 ans. Les salariés sont malheureusement abonnés aux mauvaises nouvelles : “ Tous les 18 ou 24 mois l’entreprise vit des plans sociaux (PSE). En 2006 il y avait déjà eu un plan social avec 450 suppressions d’emploi. De plus appartenir au fonds de pension Sun Partners Capital n’est pas rassurant lorsqu’on voit ce qu’il a fait de Lee Cooper ”, poursuit le délégué. La direction annonce un renforcement comme pôle central du site d’Autun, en intégrant la production de Playtex (supprimant ainsi 150 emplois). Mais Alain GERMAIN souligne d’une part que le siège social (700 salariés) va s’installer à Rueil-Malmaison et qu’un certain nombre des 950 postes d’Autun vont être remaniés entraînant peut-être des suppressions de postes par “démission”. “Aucun budget d’investissement n’a été annoncé, les machines vont être rapatriées d’Allemagne, le département recherche&innovation grâce auquel DIM avait une longueur d’avance avec ses produits, va passer de 40 personnes à 7 basées au siège. Le groupe préfère privilégier les marges pour répondre à la forte concurrence venue de l’Asie. On nous a annoncé 156 modifications de postes et on peut même craindre pire ”. Prochain rendez-vous de l’intersyndicale le 20 avril pour une nouvelle conférence de presse.