Points de vue sur l'actualité

Contrat de transition professionnelle étendu à 29 bassins d’emploi

Quatre nouveaux bassins d’emplois sont depuis peu couverts(*) par le contrat de transition professionnelle (CTP) à Colmar (Haut-Rhin), Orange- Carpentras (Vaucluse), Saint-Brieuc-Loudéac (Côtes-d'Armor) et dans la Vallée de la Maurienne (Savoie). Ce qui porte à 29 le nombre de bassins d’emploi sinistrés où les salariés licenciés économique pourront bénéficier d’un accompagnement soutenu, sur les 40 prévus par la loi 24 novembre 2009 sur l’orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie. Un dispositif dont la CFTC réclamait l’extension, avec l’aménagement de la convention de reclassement personnalisé (CRP), pour les chômeurs arrivés en fin de droits aux allocations chômage. Derrière ces sigles se cachent deux dispositifs mieux-disants que le droit commun : une indemnisation frôlant avec les 100% du salaire net pendant un an, la possibilité d’alterner un accompagnement renforcé, formation et périodes en entreprise pour le CTP expérimenté dans les bassins d’emploi les plus sinistrés, dans des entreprises de moins de 1 000 salariés ou en redressement judiciaire ne pouvant proposer de congé de reclassement pour le CRP. “Ça fonctionne et c’est efficace ”, déclare Gabrielle SIMON, première vice-présidente confédérale. En effet, selon les dernières statistiques du ministère de l’Emploi (octobre 2009), deux tiers des personnes entrées en CTP ou CRP au second semestre 2006 étaient en emploi début 2008 et les bénéficiaires des dispositifs sont davantage employés à temps plein. “ Nous préférons le CTP qui favorise le retour à un emploi pérenne, mais maintenant que l’accompagnement des demandeurs d’emploi est confié à Pôle emploi au lieu de l’AFPA, je crains que l’on privilégie le retour immédiat à l’emploi ”, précise-t-elle. Un service évalué à 15 000 euros par an pour un CTP. Et de conclure : “Ce sont des mesures coûteuses mais bien moins que le coût social et humain imputable à la récurrence du chômage ”.

(*) Décret et arrêté du 30 mars 2010, Journal officiel du 31.