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Harcèlement et violence, la CFTC signera

Le conseil confédéral de la CFTC, réuni le 14 avril à paris, a décidé à l’unanimité de signer le projet d’accord sur le harcèlement et la violence au travail.

Ce texte qui améliore l’accord européen de 2006, pose d’emblée «le respect de la dignité des personnes» comme principe fondamental.

Malgré les réticences fortes d’une partie du patronat, il prend en compte certains «modes de management» ou certains «modes de fonctionnement de l’entreprise» comme pouvant par eux-mêmes générer du harcèlement ou de la violence.

La CFTC a notamment obtenu :

  • Une définition et une description claire de la violence et du harcèlement au travail, qui permettra aux négociateurs dans les branches et dans les entreprises de mieux appréhender le sujet.
  • Dans l’indispensable chapitre «prévention», la nécessité de former dès l’université et les grandes écoles, les futurs dirigeants à la dimension humaine de la conduite des hommes et des femmes.
  • le rôle prépondérant des services de santé au travail en général et du médecin du travail en particulier. Pour la CFTC, quand ce qui est en cause peut amener certains à attenter à leur vie, l’indispensable écoute appartient à des professionnels formés.
  • Que ne soient plus visés uniquement les salariés comme éventuels auteurs de harcèlement ou de violence, comme dans le texte européen. En conséquence, les sanctions à l’encontre des auteurs peuvent concerner les mandataires sociaux ou les intervenants extérieurs.

Si, malheureusement, l’accord ne prévoit pas une négociation obligatoire dans les branches, celui-ci insiste «sur le rôle fondamental que doivent jouer les branches professionnelles» en matière de promotion, suivi et évaluation de ce texte.

La CFTC estime que cet accord est un outil qui permettra de mieux lutter contre le harcèlement et la violence au travail.