Points de vue sur l'actualité

Travail du dimanche : il y a encore du boulot !

Cette petite là a tout juste sept mois mais elle a déjà fait beaucoup de dégâts. Depuis l’adoption de la loi, le 11 août 2009, qui a introduit des dérogations au principe du repos dominical, les situations problématiques s’accumulent. Le 1er avril, son auteur Richard MALLIÉ et Joseph THOUVENEL, son principal détracteur, ont croisé le fer lors d’une rencontre- débat sur le sujet à Marseille. Illustration par l’exemple d’une loi toujours contestable. À Thiais, dans le Val de Marne, c’est un centre commercial condamné par les tribunaux pour ouverture illégale, que le préfet autorise à ouvrir le dimanche car “ il existait une habitude de consommation exceptionnelle ”, alors qu’à quelques centaines de mètre de là, un autre centre n’a pas le droit d’ouvrir. Motif : pas d’habitude de consommation dominicale, puisque celui-ci respectait la loi en n’ouvrant pas le dimanche. À Vannes, c’est le centre de thalassothérapie qui revoit l’accord d’entreprise à la baisse en s’appuyant sur la loi MALLIÉ. À Ionax, ce sont trois salariés ayant des charges de famille, licenciés pour refus de travailler le dimanche. Pour Joseph THOUVENEL, autant de faits qui justifient que l’on continue à se battre pour le dimanche férié et que l’on soutienne l’initiative de l’eurodéputé allemand, Thomas MANN, visant à réunir un million de signatures pour que le dimanche soit reconnu par l’Europe comme le jour de repos hebdomadaire obligatoire. Thomas MANN avait réuni le 24 mars au Parlement européen plus de 350 personnalités du monde politique, associatif et syndical (dont la CFTC) pour lancer la campagne de signatures.