Points de vue sur l'actualité

Flamme Environnement : dur travail des ripeurs et trieurs

L’appel à la grève nationale chez les éboueurs (ou ripeurs), le 12 mars, a incité les salariés de Flamme environnement à Louvroil dans le Nord (100% CFTC) à emboîter le pas pour réclamer 3% d’augmentation de salaire, de meilleures conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité du métier. En plus de courir derrière un camion huit heures par jour (à peine vingt minutes de pause pour casser la croûte), un départ au travail à 4 heures ou 4h30 pour un salaire de 1 300 euros nets (primes incluses) et dans toutes les conditions climatiques, ces travailleurs sont souvent victimes d’accidents de travail ou de la circulation. Dans les centres de tri, la cadence et le bruit sont constants. Les coupures et piqûres de seringues fréquentes. “Cette grève était une première chez Flamme, où nous n’avons aucun jour férié. Cela fait d’ailleurs partie des arguments mis en avant par l’entreprise pour gagner de nouveaux marchés ”, dénonce le délégué syndical CFTC, Francis CHAPUT. L’entreprise compte environ 200 salariés, dont 60 ripeurs et 30 camionneurs qui font parfois les deux tâches. “La moitié des ripeurs sont intérimaires et se font jeter dès qu’ils commencent à avoir des problèmes de dos”, signale celui qui est aussi secrétaire du CE et membre du CHSCT et qui constate qu’à “ 40-45 ans ils ont le dos cassé ”. Logique donc que les syndicats réclament la reconnaissance de la pénibilité du métier, qui a une incidence sur le départ à la retraite. Le préavis de grève illimitée pourrait de nouveau perturber la collecte des ordures et du tri si le SNAD, unique syndicat patronal, ne révise pas de sa proposition fixée à 1% d’augmentation et n’ouvre pas vers la reconnaissance de la pénibilité du métier.