Points de vue sur l'actualité

Relocalisez-moi

Les délocalisations et “ relocalisations ”, selon l’expression de Christian ESTROSI, ont été au cœur les débats des États généraux de l’industrie qui se sont conclus le 25 janvier 2010. L’objectif de ces États généraux, lancés le 15 octobre, était précisément de trouver des solutions pour relever l’industrie française et sauver ses emplois. La CFTC au sein du Comité national des États généraux de l'industrie (CNEGI), et de ses groupes de travail, a apporté ses contributions dont bon nombre ont été retenues. Elle approuve par ailleurs l’ensemble des propositions du rapport final remis aux pouvoirs publics. Pour la CFTC, plusieurs conditions doivent toutefois être réunies pour que ces préconisations soient réellement suivies d’effets. En premier lieu, les entreprises de ces secteurs doivent jouer le jeu. Leur responsabilité sera engagée plus encore demain dans la réussite ou l’échec d’une nouvelle politique industrielle. La récente décision de Philips de délocaliser son usine de Dreux n’est plus tolérable. Les acteurs privés et publics doivent également mieux coopérer tout au long du processus industriel (du financement à la chaîne fabrication). La CFTC approuve ainsi le projet d’une conférence nationale de l'Industrie, associant l’État, les industriels et les partenaires sociaux. Pour la CFTC, il est primordial que les principes de la traçabilité sociale qu’elle a imaginée soient suivis. Enfin, seule une politique industrielle pensée à l’échelle de l’Europe autour de grands projets fédérateurs peut rendre plus compétitives nos usines. La CFTC a eu l’occasion de rappeler ses choix, le 3 février, au ministère. Le chef de l’État va maintenant définir des priorités nationales. Il devait les faire connaître à la fin février, mais certaines d’entre elles auront peut-être été dévoilées le 16 février, lors de sa rencontre avec le CNGI.