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Congé parental : 3 ans dès le 1er enfant

La CFTC demande le maintien de la durée actuelle du Complément de Libre Choix d’Activité (CLCA) pour le congé parental.

Ce dispositif doit rester accessible dès le premier enfant et par l’un des parents quel qu’il soit, jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de trois ans.

Pour rappel, la CLCA remplace d’allocation parentale d’éducation (APE) versée au parent qui ne travaille pas ou seulement à temps partiel. 60% des parents qui s’arrêtent de travailler pour élever leur enfant déclarent le faire par libre choix, et sans que cela leur soit dicté par le manque de modes de garde ni par leurs conditions de travail. La CFTC est favorable au respect du libre choix, c’est pourquoi elle souhaite la conservation du congé actuel.

D’autre part, la CFTC est totalement opposée au raccourcissement de ce congé car le manque criant de places d’accueil risquerait de mettre les familles en difficulté. Elle insiste d’ailleurs, comme la majorité des membres du HCF pour que l’objectif des 200 000 places supplémentaires d’ici à 2012, fixé par le chef de l’Etat, soit bien une création nette qui ne doit en aucun être annulée par la réduction continue de la préscolarisation des enfants de moins de 3 ans.

La future réforme prévoit « deux mois pour les pères ». La CFTC y voit une façon de faire progresser la parentalité. Garder et éduquer les enfants ne devraient pas être l’apanage exclusif des mères.

S’il est tout à fait souhaitable que les pères s’impliquent d’avantage, il faut en revanche du temps pour changer les mentalités : donc inciter sans imposer. Ces deux mois ne doivent pas être déduits de la durée totale du congé. En effet, cette option, si elle ne convainc pas le père, ne ferait au final que pénaliser la mère et l’enfant.

Sur le financement et la prise en charge de ce congé, la CFTC approuve les améliorations proposées.

D’une part, réintégrer le crédit d’impôt dans l’aide des CAF permettra de supprimer le décalage de calendrier entre la dépense et le crédit d’impôt, facilitant ainsi la gestion du budget familial et donnant une meilleure visibilité de l’aide apportée aux familles.

D’autre part, restructurer l’aide pour la garde d’un(e) assistant(e) maternel(le) permettra de rendre le système plus clair et plus équitable en lissant le barème en fonction des revenus et en rééquilibrant l’aide apportée aux familles en fonction de la durée et des coûts des modes de garde.