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Marbot-Bata : encore et toujours debout !

Leur usine devait fermer définitivement le 31 décembre mais ils sont une cinquantaine à l’occuper depuis le 12 décembre et à refuser de compléter la dernière commande. Avec le lot de mauvaises nouvelles qui s’accumulent, les 73 derniers salariés de Marbot-Bata à Neuvic devraient être à genoux, mais ils restent debout et manifestent autant qu’ils peuvent. Samedi 23 janvier, ils sont arrivés en autocar pour manifester devant les deux magasins Bata de la grande rue commerçante de Bordeaux, distribuant des tracts et récoltant la sympathie des passants. Appuyés par des militants de l’Union Départementale de la Gironde venus user leurs souliers par solidarité avec les battants de Marbot-Bata, ils ont ensuite été reçus par le président du Conseil régional. Ce mercredi 27 janvier c’est devant le marché public de Périgueux qu’ils ont défilé marquant un arrêt devant la préfecture. Et ce jeudi 28 janvier, en Comité d’Entreprise extraordinaire, ils s’attendaient à ce que le dépôt du dossier de liquidation judiciaire leur soit communiqué, anéantissant ainsi leurs espoir que la compagnie Bata soit contrainte de présenter un PSE digne de ce nom. “En trésorerie il ne reste pas assez pour un bon Plan de Sauvegarde de l’Emploi alors c’est clair que la compagnie veut faire payer les reclassements par l’état. Bata va encore s’en tirer” dénonce Annette ROYEZ, déléguée CFTC. La situation est d’autant plus injuste que l’usine de chaussures militaires, encore rentable il y a peu et qui a employé jusqu’à 1 600 salariés, a renfloué le groupe Bata de 3 à 3,5 millions d’euros. “On se battra jusqu’au bout et au moins on partira la tête haute” souligne la militante. Voilà une détermination des salariés dont les dirigeants de Bata devraient être jaloux, eux qui n’ont même jamais eu le courage de poser le pied à Neuvic.