Points de vue sur l'actualité

Sommet social : priorités retraites et chômeurs

Le Chef de l’État a convié les organisations syndicales et patronales à l’Élysée le 15 février 2010, avec un objectif clair : fixer les priorités sociales et le calendrier pour l’année 2010. La réforme des retraites a constitué le temps fort de ce sommet. Nicolas SARKOZY a réaffirmé son attachement à la retraite par répartition. Il a également exclu toute diminution des niveaux de pension, mais centré sa réflexion sur la durée des cotisations et sur l’âge de départ à la retraite. La CFTC a rappelé que la réforme des retraites devait être précédée d’une réflexion sur le projet de société. Pour elle, l’élargissement de l’assiette de cotisation aux revenus non-salariaux, dont ceux du capital, demeure le moyen d’action privilégié pour augmenter les ressources de la caisse vieillesse. L’emploi, et plus précisément la situation des chômeurs en fin de droits, constituait le deuxième dossier à l’ordre du jour de ce sommet social. Le président de la République s’est engagé à ne laisser personne en dehors des dispositifs. Faisant suite à la négociation du 12 février sur la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l’emploi, il a donné son accord à un “ financement partagé ” entre État et UNEDIC de nouvelles mesures “ spécifiques ”. Il a exclu toute “ allocation d’assistance de plus ” et a donné sa préférence à une “ formation rémunérée ”. Plus largement, à la demande de la CFTC, le chef de l’État a proposé que soit étudiée la possibilité de reconduire le dispositif de soutien aux jeunes et aux familles en difficultés mis en place lors du précédent sommet de février 2009. Il a, enfin, préconisé la mise en place d’un congé parental d’éducation fractionnable, et l’ouverture d’une négociation spécifique sur le partage de la valeur-ajoutée. Le Conseil confédéral devait se pencher sur chacun de ces sujets les 17 et 18 février.