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Oxame : fermera, fermera pas ?

Les 52 salariés d’Oxame, fabriquant de baignoires en fonte, à Revin dans les Ardennes, ont un début 2010 difficile. L’entreprise est en redressement judiciaire depuis le 7 janvier et les salariés n’ont touché leur salaire de décembre que le 21 janvier par le biais de l’AGS. Mais s’il n’y avait que ça. Ils sont suspendus à l’avis que rendra le Tribunal de commerce de Sedan, le 25 mars et qui déterminera si l’entreprise a un avenir ou si elle cesse toute activité. La direction dit attendre la confirmation d’une injection de capital extérieur (4 à 5 millions d’euros) dont dépend la poursuite des activités. Cette entreprise a été cédée en août 2007 pour un euro symbolique à un repreneur, par le groupe American Standard, après une annonce de fermeture et l’élaboration d’un PSE. “American Standard a versé deux millions pour garantir le PSE et 2,5 millions pour le fonctionnement de l’entreprise ”, explique le secrétaire du Comité d’Entreprise, Yannick MAZEIRAT qui agit aussi comme représentant du personnel dans le cadre du redressement judiciaire. Après l’arrivée de ce repreneur le PSE a été suspendu mais les deux millions qui étaient garantis pour le personnel jusqu’en août 2009, ont été utilisés pour épurer une partie du passif de l’entreprise. “Nous lui en voulons d’avoir utilisé les deux millions du PSE pour se placer en redressement judiciaire à peine quatre mois plus tard”, dénonce l’élu CFTC. Maintenant la crainte de licenciements à court terme pèse sur les salariés. Et si à la clef tout ça conduisait à la fermeture d’Oxame. “Ce serait dur, très dur, avec quelles conditions partirions-nous ? ”, se demande Yannick MAZEIRAT.