Points de vue sur l'actualité

GPEC : bilan-anniversaire

La loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005 a instauré l’obligation d’ouvrir des négociations sur la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) dans les entreprises de plus de 300 salariés. Cinq ans après, la CFTC dresse un constat. Et elle n’en démord pas : la GPEC est un bon moyen pour parler emploi, pénibilité, évolution professionnelle, égalité hommes/femmes dans les entreprises. “C’est l’occasion d’anticiper, de parler stratégie d’entreprise et d’accompagnement des salariés ”, explique Olivier GOURLÉ, secrétaire général adjoint confédéral. “Avec ces accords GPEC, la CFTC souhaite donner aux salariés les moyens de construire leur parcours professionnel et ainsi d’éviter les mobilités subies et les licenciements, d’où l’importance de parler maintien de l’emploi, pénibilité, égalité hommes/femmes, évolution professionnelle et emploi senior… ” La GPEC, c’est aussi l’occasion d’anticiper les évolutions dans l’entreprise en tenant compte de l’environnement socio-économique et technologique. Pour la CFTC, l’accord doit être évolutif et adaptable, mais il est primordial de créer une commission de suivi pour s’assurer de son application effective. La GPEC installe un nouvel état d’esprit de dialogue entre la direction et les IRP. Un accord GPEC doit accompagner la vision stratégique à long terme de l’entreprise et faire évoluer la carrière des salariés, à travers la formation et la politique salariale. La GPEC est un acte syndical majeur pour les délégués CFTC. La nécessité de travailler en équipe, de communiquer en direction des salariés et de prendre en compte la réalité du terrain est un gage de réussite pour l’accord GPEC, comme le prouvent les accords labellisés “ Statut du travailleur ”. L’objectif à atteindre pour la CFTC est l’instauration au profit des salariés des TPE/PME d’une GPEC. Cela passe par un développement de la GPEC territoriale, qui permettra de sauver de nombreux emplois.