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Dunlop-Amiens : nouveaux accords signés à l’arraché

Ce n’était pas un cadeau de Noël, mais le 23 décembre, de nouveaux accords sur l’organisation du travail chez Dunlop-Amiens ont été signés par la CFTC et l’UNSA. Les 1 100 salariés peuvent de nouveau croire en l’avenir. Sans ces accords, obtenus à l’arraché, tout pouvait basculer, le sort de l’usine et celui des salariés. Avec en toile de fond la fermeture prochaine de l’usine voisine Goodyear, appartenant au même groupe, il était moins une pour “ se donner une chance de sauver l’usine Dunlop”, selon le président de l’union régionale CFTC de la Somme et secrétaire général de l’union départementale de Picardie, Philippe THÉVENIAUD. Ces accords scellent la réorganisation du travail en 4x8, entérinée en mars 2008, qui devaient être renégociés après que l’usine soit devenue une filiale du groupe européen Goodyear-Dunlop, le 1er avril 2009. “ Le passage aux 4x8 est la seule façon de sauver les emplois. Nous avons pris nos responsabilités mais nous réclamons aussi des mesures pour régler les problèmes dans les ateliers et le mauvais management”, explique l’élu CFTC, Thierry RÉCOUPÉ. La rentabilité de l’usine passe par la fabrication de pneus à haute valeur ajoutée, et pour justifier les investissements requis (25,7 millions d’euros), la seule voie était la réduction des coûts de 20 % issue du travail en continu. L’usine ouvrira 350 jours par an (contre 320). Deux jours de repos compensateurs ont été obtenus pour les salariés postés en 4x8, ainsi que des primes bonifiées. Un accord GPEC a aussi été conclu. Il permet à ceux qui veulent partir volontairement de le faire valoir d’ici le 31 janvier 2010.