Points de vue sur l'actualité

Aidons-nous les uns les autres

Faites-nous connaître vos besoins : plus nous serons sollicités, plus nous nous renforcerons mutuellement. C’est ainsi que nous avancerons.

Avec la loi d’août 2008 réformant la représentativité syndicale en la fondant sur l’audience, nous sommes entrés dans une zone de turbulences. Pour la franchir, nous avons fait des élections en entreprise une priorité : une plateforme élections professionnelles (Pep’s) a été mise en place à l’échelon confédéral, et est opérationnelle depuis six mois. Certaines de nos fédérations et unions géographiques montrent également la voie à suivre en se mettant au service des délégués pour les aider à relever ce défi. D’autres s’apprêtent à leur emboîter le pas, créant ainsi une dynamique qui ne peut aller qu’en s’amplifiant. Certes, début 2009, comme d’autres organisations syndicales, nous avons perdu notre représentativité dans deux grandes entreprises, des résultats qu’une presse, pas toujours bien intentionnée, ne se prive pas de ressasser comme si le temps s’était arrêté ; mais la réalité est autre. Nous commençons à récolter les fruits de notre travail. Des résultats encourageants nous parviennent, en effet, d’entreprises de toutes tailles où nous franchissons allègrement le seuil fatidique de 10 % ; dans certaines entreprises, la CFTC est bien sûr majoritaire. Délégués, prenez contact avec la Pep’s, votre fédération, vos unions départementale et régionale, où des soutiens vous seront apportés, des outils, spécialement élaborés pour ces élections, vous seront fournis. Faites-nous connaître vos besoins : plus nous serons sollicités, plus nous nous renforcerons mutuellement. C’est ainsi que nous avancerons. La route est longue jusqu’à 2013, date à laquelle les résultats en entreprise seront agrégés pour définir la représentativité syndicale dans les branches et à l’échelon national, et de nombreux obstacles peuvent se dresser devant nous, mais je sais que je peux compter sur vous, comme vous comptez sur nous. Notre réussite dépendra de l’implication de chacun et de tous. Ainsi, sans vouloir crier victoire, je peux dire que l’année 2010 se présente sous de bons auspices. Dépassons nos craintes et battons-nous pour les salariés ! Je suis persuadé qu’ils sauront nous en être reconnaissants lors des élections.