Points de vue sur l'actualité

Ikéa : à Brest et Nantes, c'est fermé le dimanche

L'union départementale et le syndicat du commerce (CSFV) de Loire-Atlantique, ont procédé à une opération appelée “ Pères Noël bleus ”, dimanche 6 décembre, au magasin Ikéa d'Atlantis, près de Nantes. Ils manifestaient leur opposition à l'ouverture dominicale des commerces. La mobilisation, à l'appel de l'intersyndicale, a rassemblé près de 400 personnes et a permis de forcer la fermeture du magasin jaune et bleu durant plusieurs heures. Malgré cela, plus de 7 000 clients ont tout de même franchi les portes de l'enseigne. Passant outre l'arrêté préfectoral de 1968 interdisant le travail le dimanche, la direction d'Ikéa avait obtenu, via un “ volontariat négocié ” avec les salariés, que le magasin ouvre trois dimanches en décembre, de même que le 10 janvier, au moment des soldes. Des ouvertures planifiées contre les avis de la mairie et de la préfecture. Un autre commerce de meubles du département, BUT, s'est engouffré dans la brèche et a annoncé aussi vouloir solder les dimanches de ses employés. “ Il faut arrêter ça, parce c'est toute la jambe que la gangrène va prendre ”, s'est inquiété le secrétaire général de l'UD CFTC et du syndicat CSFV 44, Sébastien Alix. C'est une disposition de la loi Châtel de 2008 qui a étendu l'ouverture du dimanche aux magasins de meubles et que s'étaient appropriée Ikéa et BUT. Les Pères Noël bleus s'apprêtaient à manifester de nouveau, le dimanche 13 décembre, devant les deux enseignes, mais ils n'auront pas eu à le faire. Le tribunal de Brest a ordonné à Ikea la fermeture le dimanche de son établissement de Brest, dissuadant du même coup celui de Nantes d'ouvrir. L'année finit bien !