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Gemalto : court circuit évité in extremis

Gemalto, le leader mondial des cartes à puce vient d'éviter in extremis un court-circuit dans ses activités. Les salariés devaient être en grève sur les cinq sites français, dès le 16 novembre et avaient prévu de manifester les 17 et 18 devant le salon Cartes & Identification 2009, à Paris, si aucune négociation n'avait lieu d'ici-là. Mais la direction a finalement fixé deux réunions cette semaine avec les représentants syndicaux pour tenter de régler le différend. Elle avait provoqué la colère des salariés en proposant des augmentations salariales d'à peine 0,8% pour 2009. La mobilisation s'était alors établie rapidement en ciblant l'annonce du prochain plan d'action de la direction prévue le 19 novembre à Barcelone. “ Ils ont eu peur que nous allions aussi manifester à Barcelone. Ils nous ont dit que la reprise des négociations porterait sur des augmentations de salaire ”, a précisé le délégué syndical central de la CFTC, Thierry Dufaut qui travaille sur le site de Gémenos (Bouches-du-Rhône). Ce dernier s'attend à des offres patronales entre 3 à 3,5%. La direction réévaluera aussi les douze jours de RTT qu'elle voulait supprimer aux 1 600 employés des sites de Gémenos et La Ciotat. La grève, suspendue jusqu'au 19 novembre, reprendra si les 3 200 salariés du groupe n'obtiennent pas satisfaction. Le chiffre d'affaires de Gemalto est de 1 201 millions d'euros pour les neuf premiers mois de 2009 et le bénéfice annuel d'exploitation estimé à 180 millions d'euros. L'entreprise, née de la fusion de Gemplus et Axalto, vit de beaux jours. Reste à savoir si la direction saura rallier les salariés à son plan d'avenir.