Points de vue sur l'actualitéL'Alsace-Moselle combativeLes militants CFTC d'Alsace-Moselle se mobilisent avec force, depuis des années, contre l'extension du travail le dimanche et pour le respect du droit local, plus restrictif qu'ailleurs. Et la CFTC locale ne va pas s'en plaindre car la qualité de vie des travailleurs et la vitalité des commerces de proximité n'en sont que meilleures. Mais la situation tend à se dégrader à nouveau. “ On sent bien la pression que les grandes enseignes font peser pour élargir l'ouverture des commerces non seulement avant Noël, mais aussi après, soit le 27 décembre, voire le 1er dimanche des soldes. On veut éviter que par contagion la situation soit encore plus cacophonique”, avertit le président de l'Union régionale CFTC d'Alsace, Patrice Diochet. Avant 2006, les commerces ouvraient deux dimanches avant Noël entre 14 heures et 18h30. Cette année, certaines enseignes ont obtenu du maire (notamment à Colmar) l'ouverture les trois dimanches précédents Noël, mais avec une amplitude horaire plus large. La CFTC a organisé une conférence de presse sur le sujet, le 9 novembre. Elle continue à mener des actions pour sensibiliser les élus à la loi, qui prévoit la possibilité d'ouverture les quatre dimanches avant Noël sauf en cas de “circonstances locales rendant nécessaire une activité accrue ”. Pour Alain Kauffmann, secrétaire général de l'UR d'Alsace, les choses sont claires : “ Nous demandons que l'on respecte la loi, qu'on l'applique ! ”. L'action de la CFTC porte ses fruits. À Metz, le préfet a refusé de signer l'autorisation d'ouverture des commerces, le 3 janvier, demandée par le MEDEF et la CGPME, car la CFTC s'y opposait. |