Points de vue sur l'actualitéGrèves des musées : culture en panneLes salariés du Centre Pompidou, en grève depuis lundi 23 novembre contre la révision générale des politiques publiques (RGPP), ont donné le ton à un mouvement qui a fait tâche d'huile, dans les musées et autres monuments nationaux. Orsay est demeuré fermé durant quatre jours et le mouvement a touché aussi Le Louvre, le Château de Versailles, L'Arc de Triomphe, le Panthéon, les Tours de Notre-Dame, la cité de Carcassonne… Les salariés sont mobilisés contre les réductions d'effectif qui prévoient le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux. À court terme, cela affectera les services publics dans les établissements qui ont la moyenne d'âge la plus élevée. La rencontre de l'intersyndicale avec le ministre de la Culture, le 2 décembre, avait plutôt jeté de l'huile sur le feu. “ Il s'est retranché derrière la politique de RGPP et nous répétait "c'est pas moi, c'est pas ma faute". Il n'était pas en mode d'écoute. La rencontre a été fort décevante ”, résume le responsable de la section syndicale CFTC du Centre Pompidou et secrétaire général adjoint de la CFTC Culture, Bernard Espinasse. Vendredi après-midi, les représentants syndicaux en colère ont même occupé temporairement le Ministère de la Culture. Dimanche, seul le Centre Pompidou était fermé mais dès lundi midi, l'intersyndicale qui avait organisé une assemblée générale sur le parvis du musée, a vu une foule nombreuse se masser pour dénoncer la RGPP. Des salariés de la Bibliothèque publique d'information, de l'Office national des forêts, de l'enseignement supérieur, de la recherche, de l'Institut national de recherches archéologiques préventives, ont rejoint ceux des musées. Et la poursuite de la grève au Centre Pompidou a été votée à l'unanimité. |