Points de vue sur l'actualitéFonds de soutien : soutenir la reprise par l'artisanatLors des deuxièmes États généraux de l'économie de proximité qui se sont déroulés les 21 et 22 octobre 2009 et où la CFTC était représentée, Pierre Martin, le président de l'UPA, a demandé au gouvernement la création d'un fonds de soutien à l'artisanat destiné à la reprise d'entreprises. Une idée que la CFTC approuve. L'artisanat, avec ses 920 000 entreprises et plus de 3 millions de salariés (jusqu'à 30,6% des effectifs dans l'alimentation, le bâtiment, la production et les services), est un moteur économique essentiel pour l'emploi. La “ première entreprise ” de France est un amortisseur économique et social, maintenant ses effectifs malgré la crise et l'activité ralentie. Présents sur l'ensemble des territoires urbains (y compris les banlieues difficiles) et ruraux, les artisans participent fortement au dynamisme de l'économie locale (un tiers sont dans des communes de moins de 2 000 habitants). Un tiers des artisans (près de 300 000 ont plus de 50 ans et partiront à la retraite dans les dix ans à venir. Chaque année, en France, 30 000 entreprises artisanales viables sont ainsi à reprendre. Mais, malgré les lois “ initiative économique ” de 2003 et “PME” de 2005 sensées faciliter la transmission d'entreprise, trop d'éventuels repreneurs ne disposent pas du capital de départ et n'obtiennent pas de prêt pour le constituer et des milliers d'entreprises ferment. La CFTC approuve la création de ce fonds dédié à l'économie de proximité (tissu économique local caractérisé par un nombre significatif de petites entreprises, d'équipements artisanaux et commerciaux et de services aux particuliers). Nécessaire pour lutter contre le chômage, il pourrait être financé par le grand emprunt et associerait une formation à l'installation et des avances remboursables à taux zéro afin que les repreneurs disposent des fonds nécessaires. Ce dispositif, déjà testé dans plusieurs régions, peut être rapidement généralisé sur tout le territoire, ce que la CFTC souhaite car “avec une telle mesure, très efficace pour sauver des entreprises, donc des emplois, l'intérêt des salariés rejoint celui des entreprises”, ajoute Michel Coquillion. |