Points de vue sur l'actualitéStop à une flexibilité à sens uniqueAvant que l'acte II de la négociation sur la gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi ne démarre, la CFTC a remis les points sur les “ i ”. Et ce afin que le MEDEF ne prenne ses désirs pour des réalités et mette en place des dispositifs où les entreprises gagnent en flexibilité, mais les salariés perdent eux sur toute la ligne. La CFTC ne cautionnera, sous le prétexte d'une sortie de crise, ni la généralisation des contrats de travail précaires, ni l'extension du travail intermittent. La solution à la sortie de crise ne réside pas non plus dans la généralisation des groupements d'employeurs qui permettent aux entreprises de s'affranchir de toute responsabilité sociale lorsque l'utilisation du dispositif est détournée. Les mobilités des salariés ne peuvent se résumer à des mobilités contraintes. Dans cette négociation, la CFTC continuera à défendre les mobilités à l'initiative des salariés. La CFTC proposera qu'un dispositif spécifique (telle une convention de reclassement personnalisée ; CRP), soit proposé aux demandeurs d'emploi en fin de droits. Et ce afin qu'ils conservent leur indemnisation, le temps d'une formation qualifiante leur permettant d'occuper ensuite un emploi “ disponible et clairement identifié ”. La solidarité nationale doit en parallèle prendre le relais pour les demandeurs d'emploi qui ne parviendraient pas à remettre le pied à l'étrier. L'allocation de solidarité spécifique (ASS) doit ainsi être revalorisée conformément à l'accord de juillet 2008. Pour la CFTC, il est inconcevable de laisser se développer la pauvreté et l'exclusion, au risque d'accepter de substituer une économie parallèle à notre société de droit. Une nouvelle séance de négociation, après celle du 6 novembre dernier, est prévue le 26 novembre. |