Points de vue sur l'actualité

Ordre infirmier : fausse bonne idée

Une loi du 14 décembre 2006 portée par Richard Maillié (NDLR : le pourfendeur du repos dominical) et soutenue par les syndicats d'infirmiers libéraux, posait les bases d'un ordre infirmier en France. Des contours flous, des prérogatives déjà prises en compte par les syndicats, une obligation formelle d'adhérer : le nouvel ordre infirmier ne plaît pas à la CFTC. Loin s'en faut. La fédération CFTC Santé et Sociaux, appelle au boycott de l'inscription individuelle et au non paiement de la cotisation à l'Ordre infirmier. Au-delà des aspects cités plus haut, Bernard Sagez, président de la fédération, condamne “ la dérive autocratique des décisions du Conseil national de l'Ordre infirmier ”. Ce "machin" a en effet envoyé directement aux adresses professionnelles des infirmiers un formulaire d'inscription de huit pages, au caractère “ intrusif ” selon la CFTC. Parallèlement, il est demandé 75 euros aux infirmières et infirmiers au titre de la cotisation obligatoire. “Payer pour travailler, c'est un véritable racket ”, s'insurge la fédération CFTC Santé et Sociaux qui a appelé les personnels infirmiers à ne pas s'acquitter de cette cotisation. “ La reconnaissance des personnels infirmiers passe par la revalorisation des salaires et l'amélioration des conditions de travail et en aucun cas par le paiement d'une taxe professionnelle”, estime Bernard Sagez. Et de rappeler qu'il existe “ déjà un cadre pour discuter de la profession : le Haut Conseil des professions paramédicales ”. Dénonçant la situation dans laquelle les pouvoirs publics ont placé les infirmiers, la CFTC réclame une intervention de la Ministre.