Points de vue sur l'actualité

Ciel, une polémique !

Jamais avare d'enquête à charge tombant à pic, Le Figaro a lancé fin septembre un pavé dans la mare. S'il a fait peu de vagues, il a toutefois éclaboussé les principaux intéressés, les aiguilleurs du ciel, accusés des pires maux : absentéisme, mauvaise gestion, petits arrangements… et danger pour la sécurité des vols. Le syndicat national de l'aviation civile SNAC-CFTC a tenu fort logiquement à réagir. Morceaux choisis. “ Le métier de contrôleur est caractérisé par la sécurité, le travail en temps réel et le service 24 heures sur 24, 365 jours par an. Ces éléments expliquent le fonctionnement d'une salle de contrôle ou d'une tour. Nous travaillons la nuit, les week-end et jours fériés. En tant que fonctionnaires nous ne pouvons pas avoir de compensation financière. Nous avons donc une compensation horaire qui réduit la semaine à 32 heures. Par souci de sécurité, un contrôleur ne peut rester plus de 2 heures consécutives au même poste. Soit il prend une pause, soit il change de poste de travail. Par ailleurs, l'effectif est dimensionné par le trafic, celui-ci n'étant pas régulier au cours de la journée. Il doit donc être suffisant pour faire face à l'activité, mais aussi à la gestion des congés, des arrêts maladie, des stages, et de la remise à niveau permanente.” Mise au point faite, le SNAC-CFTC n'est pas dupe du contexte. En effet, des parlementaires ont demandé que la direction générale de l'aviation civile (DGAC) fasse un rapport sur les évolutions possibles de son statut, en lien avec l'adoption du Budget 2010. Et le SNAC-CFTC de conclure : “ Il s'agit d'une campagne médiatique visant à créer une pression sur la DGAC et ses personnels.”