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SMIC : ce qui devait arriver arriva

La décision du ministre du Travail, Brice Hortefeux, qui aujourd'hui s'en est parti à l'Intérieur, n'a pas surpris. Le gouvernement ne donnera pas de coup de pouce au SMIC. Il s'est contenté de suivre l'avis des “ experts ” ou plutôt s'est retranché derrière. Ainsi “ en adhérant aux conclusions des experts, le gouvernement soutient une nouvelle fois les entreprises et non les salariés ”, a dénoncé Gabrielle Simon, à l'issue de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), le 22 juin. “ La croissance est soutenue par la consommation, et alors que la France est en profonde récession, les experts nous expliquent que l'augmentation du Smic serait contreproductive pour l'emploi ? ”. Absurde et injuste pour la première vice-présidente confédérale chargée des négociations, de l'emploi et des rémunérations. Mécaniquement, le Smic sera ainsi revalorisé du minimum légal : + 1,3 %. Il passera ainsi de 8,71 à 8,82 euros brut par heure. Soit pour le salariés 11 centimes de plus par heure ! Bien trop peu “ pour les 3,6 millions de jeunes, de femmes, de temps partiel subis qui vont continuer à subir la crise ”, poursuit Gabrielle Simon. Et d'ajouter : “ Le pouvoir d'achat ne pourra être soutenu que par des augmentations de salaire et non des augmentations des éléments périphériques, comme les primes d'intéressement et la participation. À partir du 1er juillet, les smicards toucheront 1 337,70 euros mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires. La prochaine revalorisation interviendra au 1er janvier 2010, conformément aux engagements pris lors de la récente réforme du mode de fixation du SMIC mise en place par Nicolas Sarkozy, en décembre 2008. Espérons qu'à cette date le gouvernement accordera, enfin, un coup de pouce. Cela fait trois ans que les salariés attendent ce geste et qu'il ne vient pas.