Points de vue sur l'actualité

SFK en roue libre

L'usine SKF de Fontenay-le-Comte (85) doit fermer définitivement en novembre, bien que l'entreprise soit bénéficiaire. Le 17 juin, lors de son annonce, la direction de cette société suédoise, premier fournisseur mondial de roulements à billes, n'avait pas prévu de budget pour le licenciement des 380 salariés, qui se sont alors mobilisés. Jean-Marie Garçonnet, représentant syndical CFTC, indique : “ Nous sommes montés crescendo, rencontrant le maire, puis le président du conseil général de Vendée, qui a soutenu notre action avec une campagne anti-délocalisation, puis le président de la Région. Pendant le seul mois de juillet, nous avons fait grève huit jours. Nous avons ensuite organisé en août des rondes pour surveiller le matériel. Nous avons également manifesté deux fois devant l'usine et la plate-forme de Saint-Cyr-sur-Loire (37), empêchant les camions de sortir, jusqu'à recevoir une injonction par huissier.” Et toutes ces actions ont porté. “Suite à la reprise du travail par les salariés, nous avons réussi à dialoguer avec la direction, qui a commencé à négocier le 24 août, explique Dominique Brillouet, secrétaire du syndicat métallurgie Vendée et DS de SKF. Nous avons obtenu un budget total de 36 millions d'euros pour 308 personnes à temps plein, comprenant les primes conventionnelles, préjudicielles, congés de reclassement et formations. L'avancée est significative, nous sommes partis de loin ! Un accord devrait bientôt être finalisé avec les primes de reconversion, de création-reprise d'entreprise, les mesures d'âge, de temps partiel, handicap et les avantages sociaux. Finalement, on s'en sort pas trop mal ”. Mais, le bassin d'emploi étant sinistré, les salariés se reclasseront difficilement. Les indemnités suffiront-elles ?