Points de vue sur l'actualité

Le pouvoir d'achat, le grand oublié

L'allocation de rentrée scolaire (ARS), versée aux familles aux revenus modestes, sera cette année de 280,76 euros pour les enfants âgés de 6 à 10 ans, pour les 11-14 ans de 296,22 euros et pour les 15-18 ans de 306,51 euros. Pour la CFTC, qui avait obtenu la pérennisation de cette allocation, c'est bien entendu une bonne nouvelle pour les familles. Pour autant, le gouvernement a refusé d'octroyer une revalorisation plus substantielle du montant de l'ARS qui ne tienne pas seulement compte de l'inflation. Cette allocation va bénéficier à 2,9 millions de familles, mais elle demeure insuffisante. À titre d'exemple, l'enquête annuelle de Familles de France relève que le coût “ cartable ” pour un élève entrant en 6ème de cette rentrée sera de 174,23 euros. Seulement les différences de coûts de scolarité qui peuvent variées du simple au double ne sont pas prises en compte ! Les besoins des familles et leur évolution devraient être évalués plus précisément. Comment raisonnablement calculer le coût de la rentrée en valeur absolue sans tenir compte du pouvoir d'achat disponible ? À l'évidence les dépenses de rentrée ne se limitent pas qu'aux fournitures scolaires. Pour certaines familles, en très grande difficulté, la rentrée est un crève cœur. Cette année, ce sont 639 000 chômeurs de plus qui sont dus à la crise ! La CFTC se réjouit, par ailleurs, d'avoir été entendue suite au versement, en juin, d'une prime de rentrée de 150 euros, même si, celle-ci n'est pas à la hauteur du contexte économique. Déjà en février la CFTC avait préconisé cette mesure de justice sociale par le versement d'une prime de 300 euros pour toutes les familles percevant l'ARS.

Extraits du communiqué du 18 août 2009.

C'est dit ! La CFTC rappelle que les familles sont au cœur de notre société, et à ce titre, elles méritent au moins autant d'égards que les entreprises ou les banques dont les caisses, elles, n'ont pas manqué d'être renflouées !