Points de vue sur l'actualité

Négociation “ gestion de la crise ” : la CFTC signe l'acte I

La séance de négociation sur la gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi du 8 juillet s'est soldée par des avancées significatives, marquant ainsi la fin du premier acte avant la reprise en septembre. La CFTC devrait signer le projet d'accord, afin de privilégier le maintien dans l'emploi. Ce qui est, compte tenu de la gravité de la crise, l'urgence à laquelle il faut répondre. Première avancée à souligner : le contingent de chômage partiel autorisé passe de 800 à 1 000 heures pour l'ensemble des secteurs d'activités, et les entreprises qui auraient atteint leurs quotas. Les cadres n'y seront pas soumis. Puisque l'UGICA-CFTC s'était opposé à l'élargissement du chômage partiel, notamment pour les cadres au forfait. Le MEDEF n'aura donc pas eu gain de cause. Un système de chômage partiel par roulement va être mis en place de façon identique pour tous les salariés exerçant la même activité. Les employés de magasins ou autres services, ouverts au public, contrairement à une usine, pourront en bénéficier. Des formations “ qualifiante, certifiante ou diplômante ” seront proposées aux salariés pendant la durée du chômage partiel. L'ensemble des niveaux de formation seront concernés (de l'ouvrier sans qualification à l'ingénieur). Autre point de l'accord, le montant de l'indemnisation des bénéficiaires d'une convention de reclassement personnel (CRP) est porté à 80 % du salaire de référence sur 12 mois (contre 80 % pendant huit mois). L'idée de la CFTC de faire bénéficier les CDD et intérimaires d'un contrat de transition professionnelle (CTP) dans les bassins d'emplois concernés a été retenu concernant l'accompagnement proposé, mais pas sur la partie rémunération. “ C'est tout de même un premier pied dans la porte ”, se félicite Gabrielle Simon. L'entreprise pourra aussi recourir au prêt de maind'œuvre à but non lucratif, avec l'accord du salarié en cas de modification d'un élément de son contrat de travail. Dans ce cas, les frais de voyage liés à la mobilité (retour de la semaine) seront pris en charge pour ces salariés. C'est là encore une proposition CFTC.