Points de vue sur l'actualitéIntérim : c'est la dégringoladeLe volume de travail temporaire est revenu à son plus bas niveau depuis 1999. Fin 2008, les effectifs se sont réduits massivement (-79500 postes). Et cette réduction s'est poursuivie à un rythme soutenu. Les chiffres du premier trimestre 2009 sont alarmants : - 80 800 postes. Les durées de missions ont également été plus courtes. Même le PRISME, la fédération patronale du secteur du travail temporaire, le reconnait “ la crise fait un peu de casse dans les agences d'intérim ”. Depuis un an, un poste sur trois a été supprimé dans l'ensemble des secteurs. En équivalents emplois à temps plein, cela représente une baisse de 15,3% en trois mois. Les secteurs les plus impactés sont l'industrie (un poste sur deux supprimé), le tertiaire (le repli s'accentue depuis un an : - 11,6%) et le bâtiment, qui a perdu 12 400 postes au premier trimestre 2009 (- 10,2%). Dans l'automobile, en un an, huit postes d'intérimaires sur dix supprimés. Même le secteur de l'énergie a réduit ses effectifs intérimaires. Les ouvriers, qui représentent 75,8% du volume de travail temporaire, en pâtissent le plus, tout comme les jeunes (de moins de 35 ans). Les cadres, professions intermédiaires et employés demeurent minoritaires. Particulièrement touchées, les régions Champagne- Ardenne et Franche-Comté connaissent des baisses de presque 50%. La CFTC a demandé que les intérimaires aient droit aux mesures de chômage partiel ou de reconversion : CRP/CTP. |