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Négociations avec le MEDEF : il est impératif d'articuler la mise en place d'actions de formation qualifiante pendant les périodes de chômage partiel

Aujourd'hui se tient au siège du MEDEF une séance de négociations consacrée à la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l'emploi. Lors de cette rencontre, il sera abordé notamment la possibilité d'étendre les conditions du recours au chômage partiel.

Pour la CFTC, cette possibilité doit répondre aux difficultés conjoncturelles que rencontrent actuellement de nombreuses entreprises et en aucun cas un moyen d'accroître une flexibilité financée en grande partie par les pouvoirs publics.

La CFTC considère qu'il est impératif d'articuler la mise en place d'actions de formation qualifiante pendant les périodes de chômage partiel. 

Elle rappelle que le chômage partiel est et doit rester une mesure collective. Pour autant, face à l'ampleur de la crise et ses conséquences sur l'emploi, la CFTC n'est pas opposée à un assouplissement de la notion de réduction collective d'activité afin de maintenir les salariés dans l'emploi le plus longtemps possible. Cet assouplissement ne doit pas conduire à discriminer les salariés entre eux, tous les salariés doivent être concernés par la mesure de chômage partiel dans les mêmes proportions.

Face aux difficultés d'interprétation rencontrées dans la définition de l'assiette de calcul de l'allocation de chômage partiel, la CFTC  estime qu'il est nécessaire de définir une assiette unique, que cette allocation résulte du régime légal ou conventionnel. La CFTC revendique que l'ensemble des salariés au chômage partiel bénéficie d'une allocation correspondant à 75% de leur rémunération brute antérieure.

En ce qui concerne l'extension du régime du chômage partiel aux salariés forfaitisés en jours de travail, la CFTC est opposée à cette proposition. En effet, le Medef ne peut pas à la fois prôner l'absence de tout décompte du temps de travail des cadres quant l'activité est au rendez-vous, évitant ainsi le paiement des heures supplémentaires et revendiquer, lorsque l'entreprise rencontre des difficultés, un retour à un décompte horaire pour recourir au chômage partiel.

La CFTC considère que le prêt de main d'œuvre et les groupements d'employeurs peuvent constituer une réponse à une baisse d'activité engendrée par la crise à condition que ces dispositifs soient encadrés.