Points de vue sur l'actualitéSaplast ou ça casseLa nouvelle est tombée le 27 avril. L'usine Saplast dans la zone du Port-du-Rhin à Strasbourg doit fermer. Le site, qui fabrique des éléments en PVC, avait été repris en 2002 par le groupe chimique belge Tessenderlo. Quatre-vingt-sept personnes y travaillent. “ On y a cru à l'époque, raconte Cyril Klotchkoff, délégué syndical CFTC. Le groupe a fait des investissements et avait un vrai projet d'avenir. Mais la situation s'est dégradée. ” Pendant onze jours après l'annonce de la fermeture, la CFTC a mené la grève, cherchant par tous les moyens à discuter. “ La direction semble assez ouverte à la négociation, analyse le délégué CFTC. Et nous, nous ne cherchons pas le conflit. Preuve de sa bonne volonté, la direction nous a payé les jours de grève à 70 %. Elle nous a assuré que les indemnités iraient au-delà de l'obligation légale et que les conditions de reclassement seraient bien étudiées ; à nous de négocier au mieux. ” Mais si certains salariés veulent partir, la priorité de la CFTC est de sauver le site. “ Nous avons rencontré les politiques strasbourgeois et les acteurs économiques de la communauté urbaine qui nous ont apporté leur soutien, affirme Cyril Klotchkoff. Ensemble, nous recherchons un repreneur. Il y a quelque chose à faire avec cette usine. Des commandes rentrent encore. ” La CFTC a déjà obtenu le report de la fermeture grâce à la nomination d'un expert comptable. “ On va essayer de faire traîner les choses au maximum pour s'en sortir au mieux, sans chercher à couler le groupe ”, conclut le délégué syndical CFTC. |