Points de vue sur l'actualité

FNAC : PPR engrange, les salariés dégagent

Les salariés du groupe PPR sont sous les feux de l'actualité. Ils s'en seraient bien passés. Le groupe de François Pinault, septième fortune de France, fait des coupes franches dans ses enseignes. Après La Redoute et ses 672 suppressions de poste, la FNAC et Conforama étaient amputés respectivement de 400 et 800 emplois. Pour Bruno Marc, délégué syndical central CFTC de la Fnac, s'il faut reconnaître que la fréquentation des magasins est en baisse, rien ne justifie les suppressions de poste. Et encore moins la fermeture du site de Paris Bastille. 418 millions d'euros ont été reversés aux actionnaires en 2008 et le bénéfice net est resté stable à 875 millions d'euros. “ La moitié des magasins Fnac n'ont aucune représentation syndicale, rappelle Bruno Marc. Nous ne savons pas trop ce qu'il s'y passe. Et comme la direction veut faire l'économie d'un plan social, il va y avoir des pressions. ” Au sein de la filiale de la FNAC Form@Home qui vend du service informatique à domicile, la colère gronde depuis le 22 avril. Thierry Aron, délégué syndical CFTC a pris part à une grève de treize jours pour dénoncer des licenciements abusifs, des conditions de travail toujours plus difficiles et “ un dialogue social de sourds ”. Les militants CFTC de la FNAC étaient appelés en intersyndicale à manifester le 7 mai, devant le lieu de l'assemblée générale des actionnaires du groupe, pour faire entendre leurs revendications : des demandes de mutation davantage prises en compte, un effort sur la durée de formation ainsi qu'un plan d'aide financière pour les départs anticipés en retraite. Rien d'impossible.