Points de vue sur l'actualité

Plan emploi jeunes : du neuf (?) pour les jeunes

Le plan emploi des jeunes, victimes comme tant d'autres de la crise, annoncé par Nicolas Sarkozy le 24 avril, est un plan nécessaire mais le problème de fonds, à savoir le chômage structurel des jeunes, n'est pas pour autant réglé. L'État consacrera 1,3 milliard pour la formation, l'apprentissage et la professionnalisation des jeunes de moins de 26 ans. Le plan d'urgence prévoit de renforcer l'apprentissage avec le recrutement de 320 000 apprentis entre le 1er juin 2009 et 2010 et de soutenir les contrats de professionnalisation, avec 170 000 jeunes recrutés à la clé. Pour ce faire les entreprises seront incitées à utiliser les dispositifs existants – alternance, contrat de professionnalisation, contrats aidés… – en y adjoignant des primes ou l'exonération des cotisations sociales en l'échange d'embauche de jeunes. La CFTC est favorable à la promotion de l'apprentissage et des contrats de professionnalisation qui permettent aux jeunes de s'insérer durablement dans le marché du travail, ainsi qu'au financement de contrats aidés qui permettront eux-aussi aux jeunes d'intégrer le marché du travail. Pour “ préparer à l'emploi ”, 50 000 autres jeunes de 16 à 25 ans inscrits à Pôle emploi, le plan prévoit qu'ils bénéficient à la rentrée 2009 d'un programme d'accompagnement et de formation, avec la participation de Pôle emploi et des régions. La CFTC propose la mise en place de GPEC territoriales efficaces en sus, où l'on anticiperait les besoins et formerait les jeunes en conséquence. Elle souhaite que soient aussi enfin donnés les moyens à Pôle emploi pour accompagner les jeunes, notamment pour trouver des passerelles vers le secteur privé à la sortie de leurs contrats aidés dans les collectivités.

C'est dit : Pour la CFTC, le problème de fonds, à savoir le chômage structurel des jeunes, n'est pas pour autant réglé. Notre société privilégie toujours des contrats de plus en plus précaires, de plus en plus flexibles et où les entreprises considèrent comme un dû d'être aidées pour recruter des jeunes et maintenir des emplois.