Points de vue sur l'actualité

Après le G20 de Londres : l'OIT à la table du prochain G20

La CFTC approuve sans réserve la volonté exprimée par le G20 d'élargir la régulation à tous les instruments, toutes les institutions, tous les marchés financiers, mais demande que l'on passe aux actes sans tarder et que l'on aille au bout de cette logique en interdisant notamment les paradis fiscaux qui détournent de l'impôt chaque année des milliards d'euros et contribuent aux déficits publics. La CFTC déplore que l'emploi et le social n'aient pas été abordés au cours du G20 de Londres ni inclus dans la déclaration finale ; elle réitère le souhait formulé par Jacques Voisin au président de la République de réunir un G20 de l'emploi et du social. En attendant, la CFTC demande que l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Confédération syndicale internationale (CSI) puissent participer au prochain G20 de New York, en septembre. La CFTC regrette que la question monétaire et celle de la gouvernance de la mondialisation aient également été oubliées. Concernant le Fonds monétaire international (FMI), tout dépend de ce que cette instance fera de ses nouveaux pouvoirs et de ses nouveaux moyens. Il ne faut pas conditionner l'aide aux pays en difficulté au démantèlement de la protection sociale et des services publics et déboucher sur une dégradation du niveau de vie des citoyens. Pour la CFTC, le FMI doit distribuer ses aides en contrepartie d'engagements en faveur d'un développement économique respectueux du social et de l'environnement et sanctionner les pratiques financières à risque. Pour la CFTC, la réforme du système financier doit passer par : une régulation de la spéculation, une refonte des normes comptables internationales, une réforme des agences de notation, la fin des paradis fiscaux, l'interdiction des fonds d'investissements spéculatifs, définition d'un nouveau système monétaire international qui ferait du dollar une monnaie comme les autres.