Points de vue sur l'actualité

Chômage des jeunes : + 57,2 % en un an dans les banlieues !

Le nombre de jeunes inscrits au chômage dans les quartiers défavorisés classés parmi les sept cents zones urbaines sensibles (ZUS) a progressé de... 57,2% (et + 100% pour les diplômés de l'enseignement supérieur !) entre janvier 2008 et janvier 2009. L'information a été donnée par le site Internet indépendant d'information Médiapart, citant une note gouvernementale, mais non confirmée par le Ministère. Les plus touchés par la crise étant principalement des jeunes qui étaient en CDD ou en Intérim, parfois depuis plusieurs années, et qui ont été les premiers à voir leur contrat non renouvelé. L'UGICA-CFTC est notamment préoccupée par le doublement du nombre de jeunes inscrits au chômage sur cette même période, bien que titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Alors que la détention d'un tel niveau de diplôme permettait justement à ces jeunes de “ sortir ” de ces zones sensibles, en accédant au statut de cadre, l'UGICA-CFTC exprime ses inquiétudes pour l'avenir. En effet, ces jeunes diplômés ont également un rôle d'exemplarité vis-à-vis des jeunes générations et si le gouvernement ne permet pas d'inverser cette tendance, le risque d'explosion sociale ne peut être écarté. Les auteurs de la note gouvernementale semblent en avoir pris la mesure puisqu'ils jugent “ alarmant ” que “ le nombre de diplômés laissés-pour-compte dans les ZUS augmente encore plus vite que les non diplômés ”. D'autre part, l'UGICA-CFTC, à l'image de cette note gouvernementale, s'inquiète et voit un réel danger dans le fait qu'augmente également la part des jeunes diplômés de ces quartiers qui auraient cessé de se manifester auprès de Pôle Emploi. L'UGICA-CFTC demande aux pouvoirs publics d'apporter très rapidement des réponses au problème de cette “ explosion ” du chômage des jeunes diplômés résidant en ZUS. À défaut, cela provoquerait indéniablement une ghettoïsation encore plus accrue de ces zones sensibles, avec toutes les conséquences fâcheuses que cela peut engendrer.