Points de vue sur l'actualité

Le jour d'après : déterminés

La mobilisation du 19 mars 2009, par son ampleur, témoigne de la détermination des organisations syndicales et des salariés du public comme du privé à ce que de réelles mesures pour protéger l'emploi d'abord, et le pouvoir d'achat, soient enfin envisagées. Mais le gouvernement et le patronat ne semblent pas être disposés à vouloir mettre en œuvre de telles mesures. De leur point de vue, celles-ci ne seraient pas nécessaires. “ Des mesures exceptionnelles viennent d'être décidées pour les Français les plus touchés par la crise. Vous les retrouverez sur www.premier-ministre.gouv.fr. Des mesures immédiates. Des mesures justes. ” Voilà la seule réponse du gouvernement qui continue à défendre son plan de relance via un plan media dans la presse, la veille du 19 mars. Rien n'y fait. “ Le gouvernement s'entête à justifier des mesures comme le bouclier fiscal ou la défiscalisation des heures supplémentaires, alors même qu'elles aggravent les injustices et sont contre-productives face au développement du chômage ”, a dénoncé l'intersyndicale au lendemain du 19 mars. Le message exprimé depuis le 29 janvier est on ne peut plus clair : “ les salariés n'ont pas à payer une crise dont ils ne sont pas responsables ”. Le message est écrit en toutes lettres sur les banderoles : “ la crise c'est eux, la solution c'est nous ”. Mais “ des entreprises continuent à privilégier la rentabilité financière et à utiliser la crise pour accélérer des restructurations ” et “ le gouvernement persiste dans sa politique de suppression d'emplois publics ”. L'intersyndicale appelle “ le gouvernement et le patronat à entendre ce que disent les salariés et répondre à ses propositions ”. Le 2 avril et le 1er mai seront deux échéances capitales pour envisager de nouvelles solutions pour faire face à la crise. Le 2 avril, lors du G20, les organisations syndicales exigent de Nicolas Sarkozy l'application des “ nouvelles régulations financières et sociales internationales contenues dans leur plate-forme du 5 janvier 2009 ”. Le 1er mai, jour de la fête du travail, aura cette année une connotation particulière. L'intersyndicale se réunit le 30 mars pour décider des prolongements au 19 mars. Le temps que le gouvernement se ressaisisse.