Points de vue sur l'actualité

Mobilisation du 19 mars 2009 : merci !

Partout en France, vous avez été nombreux à manifester hier dans les rues votre indignation, votre sentiment d'injustice et de révolte face à une situation qui se dégrade jour après jour.

En manifestant, vous avez, nous avons relayé les messages d'inquiétude et de colère des salariés, des demandeurs d'emplois, des agents des fonctions publiques, des demandeurs d'emploi et des retraités qui soutenaient très majoritairement ce mouvement.

Nous vous disons bravo et nous vous remercions pour cette formidable mobilisation. Si pour la CFTC, la grève et la manifestation ne sont pas une fin en soi, nous sommes et resterons dans l'intersyndicale tant qu'elle nous permettra d'atteindre nos objectifs.

Face à l'ampleur de la mobilisation, le gouvernement ne peut pas se contenter de dire qu'il ne lâchera rien. La crise financière et économique est en train de se transformer en crise sociale. Le gouvernement ne peut se retrancher derrière la mondialisation de la crise ou les déficits publics pour justifier sa politique.

Pour la CFTC, le gouvernement doit obliger les entreprises à défendre les emplois plutôt que les dividendes des actionnaires ou les salaires des dirigeants. Le rôle de l'Etat est évident pour lutter contre les licenciements boursiers, contre tous les abus autour des licenciements économiques.

Le maintien des emplois doit être la priorité des priorités. Il faut développer le dispositif du chômage partiel et augmenter le quota comme cela avait été fait en 1993 (1300 heures). Pour éviter à tout prix la rupture du contrat, les personnes en activité partielle doivent se voir financer des formations qualifiantes bénéfiques aux salariés et aux employeurs au sortir de la crise.

Le gouvernement doit adopter de nouvelles mesures de relance par la consommation et par l'investissement :

  • ouverture de négociations salariales
  • accord de conditionnement des aides publiques à la signature d'un accord salarial
  • baisse de la TVA sur les produits de première nécessité
  • renforcement de la garantie des risques locatifs
  • accès pour tous à une complémentaire santé…

Ces mesures peuvent être financées par la remise en cause du bouclier fiscal contenu dans la loi TEPA.

La relance par l'investissement doit quant à elle passer par une démarche concerté au niveau européen pour éviter le protectionnisme et le dumping social.

Jacques Voisin, Président.