Points de vue sur l'actualité

TVA dans la restauration : TVA à 5,5 % avec des contreparties

Le torchon brûle entre les représentants des salariés et ceux des employeurs des cafés et restaurants. Si les deux “ camps ” se montrent enthousiastes à l'abaissement de la TVA à 5,5 %, les représentants des salariés du secteur le sont beaucoup moins car ils n'ont pas été associés aux états généraux de la profession. Seuls les syndicats des employeurs seront conviés à ce rendez-vous qui se calerait entre le 20 et le 30 avril. La CFTC demande à y prendre part, afin de pouvoir représenter les salariés de ce secteur. Elle l'a fait savoir alors qu'une première réunion préparatoire aux états généraux a eu lieu le 18 mars. Pour la CFTC “ l'obtention par le secteur de la restauration d'une baisse du taux de TVA à 5,5 % est une bonne nouvelle dans la crise actuelle, pour sauver des emplois et soutenir l'activité ”. La semaine dernière le chef de l'État a confirmé que ce taux s'appliquerait, mettant fin à la polémique qui enflait depuis le feu vert donné depuis Bruxelles. Mais des contreparties seront exigées a prévenu Nicolas Sarkozy : la profession doit s'engager à faire des efforts sur les prix et l'emploi. Parfait ! C'est ce que demandait la CFTC afin de maintenir l'emploi, et d'améliorer les rémunérations et les conditions de travail dans l'hôtellerie-restauration. Mais aussi de mettre fin à certains abus d'entreprises qui encaisseraient la différence sans la redistribuer ni aux salariés (salaires) ni aux consommateurs (prix). C'est ce qui peut être perçu dans la déclaration de Laurence Parisot qui a accueilli la nouvelle avec beaucoup (trop) d'enthousiasme : “ cela va sauver beaucoup, beaucoup de restaurateurs ! ”. D'ici là quatre groupes de travail seront mis en place, pour préciser quelles pourraient être concrètement ces contreparties. L'un d'entre eux sera chargé de chiffrer le coût de la mesure et des engagements pris. Deux autres se focaliseront sur les prix, l'emploi (embauches, salaires, conditions de travail...), et le dernier sur l'investissement. La CFTC compte bien y apporter ses contributions.