Points de vue sur l'actualité

Lutter contre les licenciements en améliorant le dispositif du chômage partiel

Les prévisions alarmantes de l'Unedic, selon lesquelles 400 000 personnes supplémentaires pourraient venir gonfler les statistiques du  chômage en 2009, démontrent qu'il y a urgence à améliorer le dispositif du chômage partiel pour maintenir le plus possible les salariés dans leur emploi.

Par ailleurs, la CFTC demande l'ouverture d'une négociation pour que les entreprises qui connaissent une forte baisse de leur activité puissent avoir recours à un dispositif semblable à celui du chômage partiel. Dans cette perspective, il est essentiel que les salariés puissent accéder à une formation qualifiante, ce qui serait bénéfique pour eux, mais aussi pour les entreprises et l'économie nationale le jour où l'activité repartira.

Lors des négociations sur le chômage partiel, la CFTC avait revendiqué que l'indemnisation s'élève à 80 % du salaire brut. Le patronat avait accepté d'aller jusqu'à 60 %. La CFTC se satisfait donc des déclarations récentes du président de la République demandant aux partenaires sociaux de fixer à 75 % du salaire brut l'indemnité de chômage partiel.

La CFTC vient de demander au président de l'UNEDIC d'entamer le plus rapidement possible des discussions avec le gouvernement pour l'amélioration de la rémunération des salariés au chômage partiel au travers de la signature d'une convention spécifique comme cela a été réalisé en 1993 dans le cadre de la loi quinquennale.

Certes, cette mesure constituera un coût pour l'UNEDIC, mais ce coût sera inférieur à celui qu'elle aurait dû supporter si les salariés avaient été, purement et simplement, licenciés.